Travail Canicross Compétitions Expeditions Alaska90 Ak 90 - Départ de l'Expédition
Trekking dans les Kigluaiks Mountains
 

14 heures. L'équipe progresse sur la Trail qui nous permet de sortir "rapidement" des faubourgs de NOME. Avec les tentes, les vêtements, la nourriture lyophilisée et le matériel photo/vidéo, le poids des sac atteint les 30 kilos. Beaucoup plus que prévu ! !

Little Creek Road. Cette route mythique que Leonhard Séppala empreintait avec son attelage de sibériens pour se rendre jusqu'a Nome ...

Après 3 heures et demie de marche, les sangles des sacs nous brûlent les épaules. Derrière nous, NOME n'est plus qu'une petite tache sombre sur les rives du détroit de Béring. Une pause est décidée à l'unanimité. De plus, je commence à maudire ce bidon de pétrole que l'on prend à tour de rôle; Il nous empêche de soulager les épaules en tirant sur les sangles des deux mains et déséquilibre le corps. Cependant, impossible de s'en débarrasser car Carlo est convaincu que ce bidon nous rendra service si le bois vient à manquer lors d'un bivouac. 8 heures.

Les tentes sont maintenant dressées et chacun de nous amène les ingrédients nécessaires à la préparation du souper. Je n'ai eu aucune difficulté à trouver du bois. Il se compose essentiellement de racines de taille moyenne qui donnent une bonne braise au foyer. L'eau provient du grand lac qui se trouve à une centaine de mètre du camp. Encore marqué par la civilisation, Jean Michel glisse les pastilles de décontamination dans toutes les gourdes. Dans une heure, on pourra la boire. 19 heures.

depart_de_nome

premier_bivouac

 

Mario sort de son sac le premier repas lyophilisé de Corol, l'entreprise qui a fourni toute la nourriture de l'expédition. Le ciel est nuageux et il fait un peu froid. On imagine alors les chutes de températures par mauvais temps ! La soupe, le boeuf/purée et le dessert lyophilisé sont appréciés par tous. Près du feu, Mario, le doyen de l'équipe, épuisé par cette première journée, somnole...

Sous les tentes, nous ne ressentons plus les effets du vent et de la température. Notre deuxième nuit sera très agréable...

8 heures le lendemain.
Le soleil est déjà très haut dans le ciel. Jean-michel et Carlo préparent un solide petit déjeuner pendant que Philippe, Mario et moi replions les tentes.

 

cette Trail est un bon échauffement matinal! Quelques kilomètres nous séparent de la première vallée à traverser. La difficulté annoncée pour la journée, ce sont les marécages. La Sinuk River Valley est un véritable poumon gorgé d'eau !

Nos chaussures s'enfoncent dans les grosses touffes d"herbes de la toundra. En moins d'une demi-heure, nous avons tous les pieds trempés. La rivière nous oblige à prendre de l'altitude. Marcher à flanc de montagne, avec les sacs qui nous entraînent dans la pente, n'est pas une mince affaire. Néanmoins, nos chaussures sèchent rapidement.

racines racines2

sinuk_river_valley

bivouac_sinuk_plateau

Sur les hauteurs, on aperçoit les multiples lacets de la Sinuk River qui s'étendent sur des kilomètres. Philippe, le navigateur de l'expé, explique que la rivière sera un point de repère pendant quelque temps.

Par endroits, le terrain est vraiment accidenté et le dévers de la montagne n'arrange pas les choses. A plusieurs reprises, chacun de nous manque de se tordre une cheville, et c'est de justesse que l'on se rattrape à une roche, une touffe d'herbes ou une branche d'arbuste. Après 12 kilomètres de forcing, nous dressons le campement parmi une végétation très dense avec un peu de difficulté.

Le sol n'est pas très humide car nous sommes en haut d'un col. Cependant, en quelques minutes, un épais brouillard givrant engloutit notre colline.

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