Lorsque l’on choisi un chien dans le but d’en faire un reproducteur, il faut être très minutieux. Tenir compte de différents paramètres. On ne croise pas 2 chiens au hasard, même de race identique, sans tenir compte de leur patrimoine génétique.
Différents moyens sont à notre portée :
L’étude des pedigrees. Il est très intéressant de retrouver un maximum d’informations et de photos surtout sur les ancêtres les plus proches. Mais disséquer un pedigree en analysant un chien se situant à la cinquième génération ne suffit pas. Il faut aussi prendre en considération les collatéraux et leur production, ils apportent de précieux renseignements. Et surtout regarder le chien lui même !
Car, il y a la théorie et la pratique ! Un chien peut très bien posséder un pedigree en or et se révéler un reproducteur médiocre. Il y a les grandes théories génétiques (qui sont bien sûr indispensables) et, le résultat du mariage. Parfois la portée est bien différente de ce qu’elle aurait du être.
Attention aussi, certaines tares peuvent être d’origines héréditaires, d’autres non ! Lorsqu’une tare apparaît systématiquement dans les portées, il est évident qu’elle est génétique. Lorsqu’elle n’apparaît qu’une seule fois dans la descendance directe d’un chien et cela malgré la répétition du mariage, son origine est autre.
On ne fabrique pas un chien comme une voiture. On travaille sur du vivant. Le chiot résulte de la fécondation d’un ovule et d’un spermatozoïde qui ont chacun leur propre matériel génétique hérité de leurs ancêtres de façon aléatoire. Pour créer un chiot, il est impossible de passer commande et d’obtenir exactement ce que l’on a commandé.
Dans la sélection des géniteurs, on tiendra donc compte du phénotype (aspect extérieur du chien) et du génotype (ce que le chien est susceptible de transmettre), mais aussi du caractère. Celui ci peut-être acquis ou héréditaire, dans ce cas, transmissible à la descendance.
Mais rien ne peut remplacer l’expérience de l’éleveur qui a élevé une lignée, qui connaît ses chiens et ce qu’ils ont produit. Plus il y a de sujets, plus l’éleveur peut affiner ses statistiques et tirer des conclusions. Il est évident que celui qui élève une seule portée par an aura besoin de 10 ans pour avoir le même aperçu que l’éleveur qui élève 10 portées dans une année.
Pourquoi analyser le maximum de renseignements sur une production ?
Ceci permet de mettre en évidence les qualités et les défauts transmis. Le rôle de l’éleveur est d’améliorer et de conserver la qualité de sa production. En retirant de l’élevage les reproducteurs qui ont engendré régulièrement des tares ou des sujets qui ne correspondent pas à l’objectif fixé. En conservant la qualité du cheptel, élever, c’est remplacer une génération par une autre. En gardant le choix de portée et non le dernier chiot resté à l’élevage et dont personne ne voulait !
Un autre danger : la championite !
C’est la course aux résultats en expos coûte que coûte. Obtenir des champions à tout prix. Mais quel est l’intérêt du potentiel génétique d’un champion dont les frères et sœurs de portée ne sont pas confirmables car atteints de gros défauts ou de tares ? Une production de bonne qualité, linéaire et homogène, est largement préférable.
Lors des premières nationales d’élevage du siberian husky, Internet n’existait pas encore. Peu importe, l’ambiance était conviviale et les éleveurs s’échangeaient données, photos, pedigrees et renseignements sur les lignées.
Au fils des ans, nous avons récolté des données sur les ancêtres de nos chiens. Merci à tous ceux qui nous ont aidé et qui ont partagé sans arrière pensée. Faire progresser l’élevage d’une race, c’est faire partager ses expériences et ses connaissances.
Lorsque nous importons un nouveau chien dans notre élevage, nous faisons des recherches et glanons le plus de renseignements possible pour avoir le meilleur aperçu du génotype de notre futur reproducteur.
Nous suivons aussi la descendance des LIUBOV à travers les autres élevages, en France et à l'étranger qui utilisent notre production, ceci permet d’obtenir plus de données et de confirmer les statistiques.
Cécile.
